Notre rencontre avec Guillaume Gabriel, producteur de la compagnie Koubi

Nous avons rencontré Guillaume Gabriel le mardi 23 février 2016, la veille du spectacle de danse de la compagnie Koubi, "Les nuits barbares". Lors de notre arrivée au centre culturel de Vitré, nous avons commencé par une visite des loges en passant par la salle commune des artistes, pour finir par la scène. Nous avons par la suite rencontré Guillaume Gabriel qui est chargé d'assurer la production des spectacles de la compagnie Hervé Koubi. Guillaume Gabriel nous a accueillis et éclairés sur nos interrogations à propos du spectacle. Il nous a expliqué pourquoi Hervé Koubi dirige une troupe uniquement composée d'algériens et d'un burkinabé.

Les expériences d'Hervé Koubi :

Lorsqu'il était enfant, Hervé Koubi demandait à son père d'où venait son nom de famille et ce dernier lui répondait quelque chose d'assez fantaisiste qui avait un rapport avec un lac du nom Koubi… Mais un jour, lorsqu'il a eu 25 ans, son père lui a montré la photo d'un homme habillé comme s' il vivait dans un pays chaud. Le père a dit alors à son fils Hervé que c'était son grand-père et qu'il était algérien. Après avoir découvert ses origines, le jeune homme a décidé de se rendre en Algérie, pour faire passer des auditions en vue d'un éventuel futur spectacle. Il a recruté 11 algériens et 1 burkinabé qui allaient devenir les danseurs dans son prochain spectacle, "ce que jour doit à la nuit".

Interprétation du spectacle :

Ils ont ensemble créé deux spectacles qui sont Ce que le jour doit à la nuit et Les nuits barbares ou les premiers matins du monde. Le titre du 2nd spectacle apporte d'ailleurs une piste pour comprendre le projet artistique du chorégraphe : En effet, au début du spectacle, la scène est plongée dans le noir, mais petit à petit, on aperçoit des formes dans la nuit : des barbares (des inconnus) . Le titre « Les Nuits Barbares » renvoient également aux masques que portent les danseurs, munis de cornes et incrustés de diamants portés, une référence au monde animal. Leurs mouvements saccadés les éloignent un peu plus de l'humanité. Ceux-ci se dévoilent peu à peu pour prendre forme humaine et finir en jean.

Au fur et à mesure que le spectacle avance, la scène s'illumine comme si le soleil se levait, tel un matin.

Notre ressenti sur la rencontre :

La rencontre nous a permis de mieux comprendre le spectacle, et d'être plus réceptifs à des choix de chorégraphie, de décor que nous n'aurions peut-être pas compris.

Cette rencontre nous a permis de découvrir l'univers de la danse, de parcourir les différentes inspirations culturelles qui traversent le spectacle.

Guillaume Gabriel connaît parfaitement son sujet, et son univers de travail : c'est un homme passionnant qui donne envie de découvrir son monde.

Un article d'Antoine, d'Alexandre & de Lilian - Christophe & Constance